dimanche 26 mai 2013

la cuisson des jarres le 22 mai



Mercredi 22 mai 2013 Ils sont fous ces Bretons!
Météo du jour :
Vent nord 13km /h
Pression 1006 mb
Humidité 83%
Indice UV 0
Qu’allons nous faire  avec de telles prévisions ?
A 10h30 la première jarre est récupérée au Grès de Gascogne,



le four fosse est préparé :
Sur une surface de 140 cm sur 160 le sol est décaissé sur 40 cm de profondeur avec trois entrées d’air. Un lit de briques recevra les jarres.

Il est 13h30, nos estomacs crient famine, autour de quatre tables 20 convives prennent place. Il y en a pour tous les goûts, salades divers, foie gras, saucisson, cassoulet, pruneaux,  fromages.
Autour d’une table ont fait toujours  de belles rencontres, comme Yann le Botelan qui exposera sur le thème de l’eau Samedi et dimanche à la salle des fêtes de Lugos dans le cadre de l’association « matuvue ». Trouvez un moment pour y aller.
La pose est terminée. Gwenolé repart chercher la deuxième urne, Une fois revenu les avis divergent, mais une solution commune est trouvée pour positionner les doliums.
A l’aide de corde les urnes qui ont séchées 10 jours à 60°  sont couchées têtes bêches.


A 16h45 la mise à feu est faite au niveau des trois entrée prévues à cet effet,
Petit à petit, le bois comble les trous,  ainsi que de la paille et de la bouse de vache. Des tuiles sont positionnées  pour éviter d’avoir un contact direct avec les flammes.
17h45, le feu est en sourdine, Le bois s’empile, comblant tous les espaces.

18h40, La meule est entièrement recouverte de bois, pour calmer la combustion, des mottes de terre comblent les entrées d’air, mais le feu s’emballe  et la situation est difficile à maîtriser. Certains bruits retentissent, on préfère penser que se sont les tuiles qui pètent. Les vents du nord  redoublent, une épaisse fumée se dégage du brasier, et bientôt une  partie  de la meule s’effondre. La première urne a  éclaté. Il en reste une, nous gardons espoir.
19h30 la deuxième urne éclate, toute la partie supérieure de la meule s’affaisse.

Voilà, après autant de travail, de préparation, c’est la déception pour tout le monde. Aïcha comprend bien cette désillusion, elle, qui quelques jours auparavant avait subit le même échec

Que pouvons –nous tirer de cette expérience ?
Les points positifs : Pas de problèmes pour la fabrication, ni pour le transport. La mise en place avec la corde est une réussite.
Les hypothèses de l’échec :
Pas assez de cuisson des briques ayant servies de chamotte et celle ci était en trop faible proportion dans le mélange.
La position des tuiles a  joué le rôle de tuyères, provoquant un choc thermique. La dilatation n’était pas régulière vu le volume des urnes, Fallait-il construire un mur de protection ? Fallait-il ?…..Beaucoup de questions restent sans réponse. Comme le fait remarquer François Moser, peut-être choisir un pays où il ne pleut pas. Il est certain, que si la météo avait été plus clémente, les feux  auraient été mieux maîtrisés Oui c’est décourageant, frustrant, mais ça ouvre de nouvelles perspectives.
Dans le Rif marocain de tels fours sont utilisés, avec beaucoup moins de bois, mais la taille et l’épaisseur des bouses de vache employées est bien différente des nôtres.
Conclusion : nous avons un an pour récolter de belles bouses, nous ne manquons pas de tessons, grâce à Aïcha nous avons appris de nouvelles techniques. Demain les tessons seront  minutieusement examinés  et peut-être nous apporteront-ils certaines réponses








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