mardi 19 juin 2012

Tessonnade à Laluque, l'après midi

Avant de démarrer dans le vif du sujet, juste vous dire que la petite vidéo du tour à bâton est enfin en ligne à la fin du reportage de la "Tessonnade à Laluque, le matin" !

L’après midi, Cécile nous confie à moi Francine et Caroline, son four à bois expérimental ( à flammes renversées) afin de faire la cuisson de nos pièces réalisées en terre locale le mois dernier dans son atelier (terre de Laluque et d’Arjuzanx).

Je prend le premier quart pour la première montée en température jusqu’à 200°C, nous y arriverons à 15h15.
Quel plaisir d’âtre au petit soin de l’âtre, un œil sur la braise et les flammes, l’autre sur la sonde de température afin de tenter de maîtriser une montée constante de la chaleur : pas si facile, et pourtant primordial pour éviter la casse !
Je cède ma place à Francine pour aller écouter les conférences. Puis Caroline la relaiera pour atteindre 600 ° à 18h.

Gwénolé fait une petite intervention à la salle des fêtes sur la rétrospective des tessonnades.

Alain Coste prend la suite pour présenter la méthode de recherche au Grecam : étude, analyse, rédaction, valorisation. Sur le territoire, la recherche en céramique médiévale est jeune est a à peine 25 ans, c’est peu. Les tessonniéres sont souvent dans les labours qui font remonter les tessons.

Mr Barrouquière du CRAL nous parle ensuite d’archéoland et passe en revu le mobilier céramique déjà connu. Les oules qui sont des céramiques multifonctionnelles servant à cuire, stocker, transporter et présenter les aliments agrémentées la plupart du temps de décor à cordons.

Alain Coste fait à nouveau une intervention sur Castandet et la poterie de la fin du XIXème siècle. Les recherches ont démarrées avec les cartes d’époque du cadastre pour tenter de localiser les ateliers des potiers de Castandet. Ensuite la prospection sur place se met en route pour retrouver sur le terrain des traces de ces ateliers. La recherche se poursuit avec la récupération de témoignage et de photo de familles. A cette époque une éditeur de cartes postales était passé dans le village pour réaliser un grands nombres de prises  de vues, c’est une chance de pouvoir avoir autant de photos de potiers au travail avec une foule de détails sur les ateliers outils et pratiques.
L’étape suivante est de retrouver les carrières et argilières. A noter que les potiers et les tuiliers n’utilisaient pas la même terre.
La caractéristique des ateliers de potiers de Castandet est la voûte du four qui est réalisée systématiquement en pots cassés.

Gwénolé prend la parole pour clôturer la journée en témoignant d’une tessonnière à Sore du début du 19ème .

La journée se termine devant le four de Cécile, 18h, 600 °C,

suivit d’une montée rapide jusqu’à 1000°C pour 19h.

Le four est maintenant colmaté et nous pouvons nous décontracté avant de prendre congé.

Une belle journée bien remplie et diversifiée vient de se dérouler à Laluque et tout le monde est satisfait de cette première en rêvant déjà de la prochaine édition… !

Pauline L.

vendredi 8 juin 2012

Fête de la poterie à Sadirac

Je vais à Sadirac ce samedi aprés midi pour la 27ème fête de la poterie : pour ceux qui souhaiteraient co-voiturer depuis Hostens, merci de me conctacter au 06 72 08 75 88.
Gwenole B.

jeudi 7 juin 2012

Bilan de la 7 ème tessonnade


La 7 ème tessonnade a été un moment fort qui a mobilisé une grande énergie de la part de chacun. Il est temps maintenant de faire le point sur ce qui s'est passé, de mettre en mots sur nos ressentis et notre vécu. Nous avons tous des choses à dire, des idées à proposer, voire des critiques à formuler.


Nous vous proposons de venir partager cela lundi 18 juin à 18h30 à la Halte Latine à Belin-Béliet.
Vous n'avez pas le temps de venir ce soir là ? Alors laissez nous un message avec ce que vous avez à dire.
En espérant vous rencontrer nombreux.
Gwenolé B.

Tessonnade à Laluque, le matin


Arrivée 10h30 à Laluque, je retrouve deux de mes comparses d’atelier (je viens à Laluque presque chaque mois pour une journée terre dans l’atelier de Cécile, la Jongleuse de terre), Francine et Caroline, prêtes à profiter de cette belle journée sous le signe du soleil et de l’argile !

Dans la salle des fêtes, de magnifiques banes (grandes cruches portées sur la tête) sont exposées ainsi que des tessons.

Le GRECAM propose un stand librairie avec leurs parutions et notamment le superbe livre sur les poteries de Castandet. J’opte pour le hors série n°10 « la grésale » où sont présentées de nombreuses formes landaises utilitaires en terre cuite et vernissées.

11H30, l’inauguration démarre sous la houlette du maire de Laluque, du président du Grecam Alain Coste, de Jacqueline Falq la présidente de l’association du musée de la vie rurale de Laluque, et de Gwénolé représentant les tessonnades.
Quelques rétrospectives et remerciements plus tard, nous voilà un verre à la main à discuter tous ensemble.

12h30, début de la visite du musée de la vie rurale.
De beaux trésors nous attendent dans une authentique et efficace mise en scène : nous déambulons dans les pièces d’une maison landaise traditionnelle avec de nombreux objets d’époques installés comme prêts à être utilisés.
Nous voilà projeter dans le temps, guidés par des gens du pays témoins de cette vie.

La salle à manger, la cuisine,

la chambre, le grenier… etc…. prévoir au moins deux heures de visite pour tout découvrir si vous passez par là, mais ça vaut le coup!

13h, Philippe Dupouy nous attend dehors pour une démonstration de tour à bâton.


Ce tour de potier est entraîné par une roue lestée afin que la force centrifuge anime son mouvement et donc fasse tourner le tour. Philippe plante son bâton  et fais prendre de la vitesse à la roue, l’engin est simple et magique mais surtout … silencieux !


13h30, il est grand temps de se remplir l’estomac.


La suite du reportage bientôt !... (à suivre)
Pauline L.

mercredi 6 juin 2012

Il était une fois, des petits bouts de bois…


(rétrospective du 9 mai dernier)
Nous nous sommes transformées, Colette et moi, l’espace d’une matinée, en princesse au charbon des bois, emportées vers d’autres contrées, dans le carrosse du prince du bas fourneau et du fer.
Sir Jean Claude nous avait prédit un beau spectacle, nous n’avons pas été déçues en arrivant dans les établissements « S.A. Girondine de carbonisation » à Lacanau.
(merci de vous installer confortablement et de cliquer sur les photos pour les agrandir ;-)


Tout d’abord, petit rappel : pour faire fonctionner notre bas fourneau (pour réduire du fer à partir de minerai) nous avons besoin de carbone donc de charbon de bois de qualité.

Je vais vous présenter les différentes étapes de transformation du bois en charbon.

Au départ, un stock de bois.

Le bois est chargé méthodiquement dans des gros containers.

Les étages se superposent, la "marmite" se compose, le bois au final dépasse de presque un mètre.

Pose du chapeau et de la cheminée.
Mise à feu par le bas, la combustion démarre et le chapeau descend petit à petit.

Repositionnement du chapeau pour fermer hermétiquement les containers et éteindre les flammes.

Surveillance de la couleur des fumées afin de conduire le processus de carbonisation au mieux en ouvrant ou fermant les évents en bas de container, les ouvriers ont l’œil et ne chôment pas.

La carbonisation est terminée, tous les évents sont fermés, les chapeaux sont colmatés avec de la fraisil (mélange de sable et de cendre de charbon se trouvant au sol) pour finir d’étanchéifier.

Descente en température avant de pouvoir ouvrir les containers.

Vidage sur tapis roulant  pour transport à l’usine.

Mise en sachet et stockage.
Vente au particulier et aux grossistes.

Encore un peu de spectacle des fumées nocives chargées en goudron, le vent les balance au ras du sol et nous voilà soudain sans visibilité, comme pris dans une tempête de sable, puis tout se remet d’aplomb et les fumées montent comme des « i » dans le ciel, à nouveau un coup de vent et c’est une valse qui nous est proposée…


J’ai été étonnée et touchée de ce travail rude et beau à la fois, où l’esprit d’équipe et la confiance est de mise pour donner un sens au mot « sécurité ».


Je remercie toute l’équipe qui nous a gentiment et simplement accueillie sur leur lieu de travail. Malgré les engins et la chaleur, j’ai pu me poster où je voulais pour capter tous les angles de vues possibles de cette mini planète du charbon de bois.


Nous avons chargé nos « 14 » sacs de 50 litres avant de repartir vers la halte latine, où José, prince de la braise, s’impatientait déjà devant son BBQ vénéré. Ahmiam’, les douze coups de midi avaient retenti… !
Pauline L. (texte et photos)