mardi 26 mars 2013

Journée poterie du 17 mars


Tous au « bouleau »
Bonne entrée en matière pour les tessonnades 2013.

Le programme du jour:
-confection de briques en argile
-fabrication de bétuline en modèle réduit, et là chacun sa méthode...

10h30, sous la tente (merci la mairie) indispensable par ce temps capricieux. Tout commence ainsi :
Autour de 125 kg d'argile et de 30 kg de sable, une vingtaine de mains triture, malaxe, enlève les plus gros débris, y ajoute de l'eau. C'est en fait une grosse pâte sablée.

Les mains ne suffisent pas, les pieds bottés ou non finissent de rendre ce mélange façonnable.

Le rouleau à pâtisserie utilisé est de section carré mais très efficace.

A midi une pile de « sablés Breton » s'aligne sur l'herbe.
Beau travail !
Une fois séché et cuit, tout sera réduit en morceaux et servira de chamotte. Celle ci sera mélangée à 4 fois son volume d'argile (500 kg environ) et permettra la confection de jarres à goudron de 1,50 m de haut qui seront cuites lors des tessonnades.

Après l'effort, le réconfort.
Quatre tréteaux, deux planches, et la table des « rois de Samion » est prête : cake, tartes aux parfums et couleurs subtiles, salades diverses, gigot ravissent les yeux et les papilles sans oublier un peu de « jus de bois tordu » avec modération bien sûr..

Requinqué, un petit groupe essai en vain de revivre l'époque néolithique. Armé d'une hache reconstitution d'époque, un bouleau mort résiste sous les coups répétés de la hache en pierre polie.

Heureusement Guillaume avait prévu des écorces de bouleau pour réaliser l'expérience suivante :
En modèle réduit, deux techniques vont être réalisées pour obtenir de la bétuline (brai) qui est une colle obtenue à partir d'écorce de bouleau.

Guillaume prend :
- deux pots de fleurs qui constitueront la chambre de chauffe.
- Un pot métallique pour la chambre de condensation.
L'extérieur  des pots de terre est enduit d'argile, rempli d'écorce de bouleau et sertis par un cordon d'argile qui assurera à l'ensemble une étanchéité parfaite car la combustion doit se faire en vase clos sans oxygène.

Un trou dans la « pelouse » reçoit le pot métallique dans lequel la bétuline coulera. Sur ce pot métallique enterré à niveau s'ajuste les deux pots de fleurs.

Un feu est allumé, constitué de fines brindilles. Éviter d'y mettre le sapin de Noël 2011 qui finira en brûlant, de renverser l'ensemble.

Mais comme il ne faut pas blâmer une contrariété, toute expérience est bonne, la prochaine fois sera mieux.

Pâques n'étant pas loin, Gwenolé est inspiré par les oeufs. Il choisit d'utiliser 2 oeufs d'oie et deux oeufs de poule et pratique de la même manière que précédemment.

Il couve littéralement du regard la combustion. A l'ouverture de l'oeuf qui est resté intact, on découvre une belle mosaïque mais pas de bétuline!

Bon ! Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va récupérer un litre de brai mais tout le monde y trouve son compte. Ces deux brasiers ont permis de réchauffer les petons de tout le monde.
Belle expérience à renouveler.

La journée s'achève autour d'un bon café, d'une bonne tourtière où chacun échange ses expériences, voyages. Elisabeth nous amène au Maroc, le livre prend vie et ces femmes que nous découvrons avec leur poterie nous ferons partager , je l'espère, leur savoir lors des prochaines tessonnades.

Colette.

1 commentaire:

  1. Il y a de bonnes chances que Naïma et Aïcha, potières du Rif (Nord Maroc), aient leurs visas à temps...
    Elisabeth Lasserre
    Mejmar du Rif

    RépondreSupprimer