Construction du bas fourneau

Vous vous souvenez des 250 briques faites le 9 avril dernier, et bien aujourd'hui 7 mai elles vont servir à monter un bas fourneau.
Eole est avec nous, les vents sud sud-ouest dissipent les vilains nuages et notre ami le soleil va nous accompagner toute la journée .

Nos deux compères se concertent pour choisir l'emplacement :

• d'ou vient le vent 
• ou ira la fumée
• la position du souffleur
• sans oublier l'angle de vue du spectateur 

Les premières briques sont placées autour du cylindre pour former un arc de cercle. Scarifiées, arrosées, les rangs de briques se succèdent jusqu'au cinquième.
Soigneusement découpées les briques s'ajustent parfaitement (du travail de couturières).

Pendant ce temps six petites mains préparent la brasque (mélange d'argile et de charbon de bois), qui sert au chemisage de l'intérieur du four, il en est mis également autour du cylindre, qui sera enlevé ultérieurement. Cet enduit augmente le point de fusion et empêche la paroi intérieure de fondre.

 

La première tuyère est placée, l'angle est très important (20°) .

L'oeil du maître veille, niveau à l'appui.

La deuxième tuyère est positionnée.

                                 
Les briques sont découpées, élardées et d'un geste sûr, l'ensemble prend forme, le fond est calibré.

Il est 13 h José arrive : ON FAIT LA PAUSE !
Autour de cette vaste table qui ne cesse de s'agrandir,et sur un air de fado nous partageons une  délicieuse potée, et des petites douceurs craquantes.

                                          
15h Fin de la pause, il nous faut 70 briques pour finir le bas fourneaux
Les contre fort sont posés, la margelle est renforcé par des morceaux de bois verts
L'entrée apparait
Les mains ocrées se mélangent
Le fond est comblé, brasqué, lissé, pour éviter toute anfractuosité qui retiendrait les scories.
16 h les mandrins des tuyères disparaissent, laissant deux ouvertures qui se noies dans l'ocre de l'argile

17 h Les décorateurs entrent en action, chacun y amène sa spontanéité, s'exprime,partage.

Quel plaisir, on ne peut se détacher de ce qu'il y a devant nos yeux, ce matin il n'y avait qu'un tas de briques et ce soir, voilà un bas fourneau, c'est gratifiant.

Mais voilà le four à pain est allumé et les derniers boudins danses dans les lumières dorées de cette belle journée qui se termina par un film sur les Dogons.

Colette C.