Atelier enfants

 

Le verdict de la cuisson

Le 23 mai (voir article) nous avions reçu les enfants de CM1/CM2 de l’école d’Hostens pour façonner des fusaïoles en argile comme les gaulois ou les romains.

Mais voila après séchage il fallait les cuire ! La cuisson a eu lieu le jeudi 30 mai. Nous avons fabriqué un petit four en briques pleines en laissant trois ouvertures de tirage. On a mis avec du papier, des brindilles et du petit bois dessus, un peu de charbon de bois sur lequel on a déposé les fusaïoles à cuire et nous avons recouvert le tout de charbon de bois. Puis, pour terminer l’installation on a recouvert l’ensemble avec des tuiles pour créer une masse thermique. On a mis le feu à l’ensemble qu’on a laissé bruler jusqu’au lendemain.

Les enfants sont revenus le lendemain (vendredi) et nous avons ouvert le four en enlevant les tuiles pour découvrir les fusaïoles dans la cendre froide.

Les enfants ont pu découvrir le four des jarres qui était en cour de cuisson et beaucoup de questions ont été posées notamment sur le goudron. C’est Arnaud qui s’est fait un plaisir de leur expliquer.

Arnaud en pleine explication. Voyez le four qui fume à ses pieds

 

 

Nous avons cuit dans le même four les fusaïoles que les enfants étaient venus faire le dimanche 28 avril (voir article). Ces objets sont à leur disposition. Il suffit de me contacter sur entreleyreetciron@yahoo.fr

Du goudron romain à Hostens

 Expérimentations de goudron végétal

Ah! qu’elles sont belles nos jarres tout juste cuites la nuit dernière ! Et quel bonheur de constater que toutes ont bien résisté. On peux maintenant tenter des expérimentations de goudron. Le projet prévoit plusieurs essais différents.

Chaque jarre est pesée à vide et mesurée avant d’être installée pour la production de goudron. 

 

Rapidement nous installons les structures de chauffe bien protégées par des murets de briques par sécurité mais aussi pour concentrer la chaleur autour des jarres sans oublier de mettre les thermocouples dans chaque jarre pour suivre les montées en températures et faire des tableaux sur l’ordinateur.

 

 Deux jarres sont équipées d’un tuyau d’écoulement sous la jarre , il faut bien mettre un flacon pour récolter le précieux goudron qui partira en analyse. Dans la première, le bois de pin à pyroliser après avoir été pesé est rangé à l’intérieur et le feu se fait à l’extérieur. Un couvercle en argile également ferme la jarre. Il faut l’obturer avec de l’argile fraiche pour éviter que trop de gaz s’échappent.

 

 À grands coup de pelles on édifie un socle de terre qui prends la base de la jarre et sur lequel sera installé le bucher. Le feu violent enveloppe la jarre,

 

 les températures augmentent jusqu’au moment ou une fumée blanche sort du tuyau et hop ! voila les premières gouttes de goudron ! 

 

Tout est méticuleusement noté, enregistré, le goudron méticuleusement prélevé. On continu la montée en température jusqu’au moment ou le goudron ne coule plus.  on arrêtera au dessus de 600°.

 

 

Nous recommencerons le lendemain dans la même jarre mais nous resterons aux températures de production de goudron.

Pendant ce temps là d’autres expériences se préparent : les feux sont allumés, l’ordinateur enregistre tout, on surveille, on s’enfume. Nous faisons également beaucoup de photos. De nombreux de visiteurs viennent nous questionner. Tout le monde est curieux !

 

Il faut dire que ce n’est pas une activité courante ! Tout le monde veux sentir le goudron : ça sent bon mais c’est fort ! Et surtout tenace !

Au total nous avons procédé à six expérimentations avec quatre jarres sur deux jours.

Petit à petit nous commençons à mieux comprendre comment faisaient les romains. Nous espérons en apprendre plus avec l’étude des données que nous avons récolté au cours de ces expérimentations. L’affaire ne fait que commencer ...!

La science est en marche! 

le goudron nous ouvrira t'il la route de la compréhension de cet artisanat antique ?

Gwenolé

Tous au four!

La cuisson des jarres

mercredi matin 29 mai, toute l’équipe était sur place pour commencer à monter notre four pour cuire les six jarres maintenant sèches.

Nous avons commencé par le fonds (l’arrière), tout en briques creuses. Au centre, l’alandier (couloir d’amenée du feu) et nous avons remplit la base de tessons de tuiles .

 

Jeudi matin nous avons placé les deux premières jarres couchées la tête en bas vers le centre avant de confectionner la partie centrale du four pour y déposer deux autres jarres puis nous avons continué de rallonger le four pour y déposer les deux dernières jarres avant de refermer la quatrième parois . Nous avons ensuite emballés les quatre côtés avec du remblais de terre en renforcé le tout avec une murette de briques.

Ensuite patiemment nous avons remplit les espaces vides autour des jarres avec des tessons de tuiles pour avoir une masse thermique qui protègera les jarres pendant la cuisson. Travail long et méticuleux mais indispensable pour une bonne cuisson. C’est à cette étape là que nous avons placés les sondes pour surveiller et relever les températures pendant la cuisson.

Le four était chargé en fin d’après midi ce qui nous a permit de lancer un petit feu à 50°C. pendant quelques heures pour finir le séchage des jarres. 

 

La nuit les jarres ont dormit sous une tôle protectrice et au matin nous avons rallumé un petit feu pour finir le séchage toute la matinée. La cuisson a commencé à 14h, lentement avant de monter en température régulièrement. Jusqu’à la nuit.

 

 Mais en soirée la température refusait de monter plus haut. Après plusieurs tentatives pour améliorer cela nous avons fini par arrêter, ça ne servait à rien d’insister. Le four était monté un peu au dessus de 700° et c’était suffisant. 

 

Arnaud surveille les températures du four jusqu'au milieu de la nuit

Le lendemain  matin (samedi 1er juin) nous étions pressés de découvrir le résultat de la cuisson. Nous avons défourné avec méthode pour bien comprendre comment s’était déroulé la cuisson et avons engrangés de nombreuses informations. Nous avons fait aussi de nombreuses photos que nous étudierons méticuleusement.

 

défournement des six jarres cuites

Bien qu’un peu sous-cuites, les jarres sont un parfait état et tout à bonnes pour les service de production de goudron.

 

C’est la satisfaction générale pour cette étape! merci à tous les participants et tous les soutiens. 

Gwenolé