Les Hauts Landais chez les Hollandais
Cette année c’est au château de Salles que nous allons. Les Tessonnades débutent sous un ciel bien maussade. Dans ce magnifique espace, au milieu d’une prairie fraîchement tondue se dresse une tente. Aïcha est là, préparant le brasier pour la cuisson des poteries.
Elle procède ainsi :
Sur un lit de briques (pour éviter l’humidité), elle place du petit bois puis de la paille sur une vingtaine de cm.
Les ruches sont placées en premier .Ces grosses pièces sont mises à l’envers tournées vers le centre de la meule. Puis avec beaucoup de minutie Aïcha place les assiettes, les mejmars et autres pièces faites à Sore, évitant de laisser des espaces libres. Une masse compacte est nécessaire surtout lors du refroidissement.
Ce dôme arrondi est a lui seul une œuvre d ‘art rien ne dépasse, le moindre petit interstice est comblé par un tesson, un bout de bois.
Puis de plus gros morceaux de bois ceinturent l’ensemble.
Comme me fait gentiment remarquer François Moser, les bouses de vaches sont en plaques, le crottin de cheval en boulettes. Donc Aïcha met les plaques de bouses en premier, et les boulettes de crottins boucheront les trous.
Des tuiles (millésime 2012) consolident l’ensemble.
15h26 Mise à feu
A la base du dôme, tous les 30 cm environ, avec un peu d’herbe sèche enflammée, le feu prend très vite. Rapidement une fumée épaisse envahit l’espace ; Le vent capricieux ne nous aide pas.
Il faut calmer la combustion. Toute l’après midi Aïcha surveillera le feu, rajoutant du crottin pour combler les trous, se brûlant les doigts en déplaçant les tuiles.
Il n’y a plus qu’a attendre mais il y a tellement de choses à apprendre, par exemple faire un collier avec 2 fils de raphia mouillés, un os d’oie découpés au silex et quelques coquillages ; Valérie nous montre, c’est simple, rapide, est très vite, petits et grands se prennent au jeu.
François nous montre comment faire de la vannerie spiralée cousue ;
Mais depuis ce matin Philippe et Joséphine préparent la salle d’exposition. Velours noirs, vitrines mettent en valeur les belles pièces de poterie.
Les photos prises par Charlie retracent les bons moments des semaines passées.
Stéphanie Valet nous dévoile pudiquement son univers tout en courbe et douceur.
Et que dire de ces poteries aux formes élégantes aux décors raffinés, faites par les femmes du rif marocain. C’est tout simplement magnifique,
reproductions de céramiques médiévales |
fragments de jarres gallo romaines . Losa (Sanguinet) |
Quelques ruches en terre ou en bois et bouses (bournac) |
Monsieur Nuchy, maire de Salles avec Aïcha et Mohamed |
La première journée est terminée, un dernier coup d’œil sur le feu avant de partir. Il est 21 h. Gwenolé est heureux, ce soir à Samion tout le monde dormira bien!
Nos reporters en action! |
Article très intéressant. On aurait cependant aimé que les instructeurs rifains, maîtres artisants, au centre de ce transfert de "technologie" Sud-Nord, aient leur prénom et nom cités dans le texte ainsi que quelques détails sur leur village et parcours. Une façon de leur rendre hommage et éviter tout ethnocentrisme dont les gens du nord sont si souvent la source même si c'est inconsciemment comme cela doit être le cas dans votre récit.
RépondreSupprimerCordialement,
Emmanuel & Aïcha
merci pour votre commentaire et l'intérêt que vous portez à ce genre de rencontre. Pour répondre à votre question , je vous recommande de vous reporter aux articles précédents: cliquez sur "Archives" puis sur "poterie du Rif" et vous trouverez l'article "la poterie du Rif à la tessonnade" Rendez vous également sur l'article du four à pain.
Supprimerbien cordialement , Gwenolé Belbéoc'h