les mains dans le goudron!
Arnaud avait clairement définit les objectifs des expérimentations :
« compléter les essais de production de goudron en jarre landaise déjà effectués en mai dernier.
Nous allons cette fois tenter de faire fonctionner les fours allothermiques et autothermiques à l’aide de bois de souche, puis allons essayer de fabriquer du goudron directement à partir de gemme brute pour en étudier les propriétés et les déchets.
Dans un second
temps, nous fabriquerons des pains de goudron afin d’observer la
manière dont ce liquide imprègne le sable, et pour déterminer les
proportions idéales afin d'éviter que le pain ne soit
collant.
Enfin, nous utiliserons ces pains pour effectuer les
opérations de séparation/filtration de ce mélange et déterminer
leur facilité de mise en œuvre et la nature des déchets créés.
L’ensemble de ces essais nous permettra de mieux comprendre les structures de production récemment découvertes à Pissos (40), et d’effectuer des analyses chimiques comparatives avec les vestiges mis au jour sur ce site et dans l’épave de Guernesey. » Arnaud Durlach
et nous avons pris ce texte comme fils conducteur durant tout ce w.end de tessosnnade à Hostens.
Nous avons fait fonctionner des fours (dans des jarres) Tous n’ont pas produits de goudron mais nous commençons à comprendre pourquoi et ça ouvre de nouvelles perspectives d’études pour comprendre comment s'y prenaient les romains ici il y a 2000 ans.
démarrage d'une cuisson de goudron |
le goudron à l'ouverture de la jarre |
Ensuite nous avons confectionné des pains de goudron mélangés à du sable (comme observé sur les fouilles) et des pistes de compréhensions s’ouvrent !
confection d'un pain de goudron |
Les goudrons produits, tout comme les pains de goudron sont partis au laboratoire pour analyse. Les températures des cuissons ont été méticuleusement relevés et vont aussi être étudiées.
Nous avons aussi constaté que les jarres peuvent être utilisées plusieurs fois même si des accidents se produisent.
Ces expérimentations ont été possible grâce à l’Association des Gascons de Biscarrosse qui nous ont fournit le « bois à goudron » débité et sec ! Un grand merci à eux et à tous les tessonnayres qui étaient présents et efficaces !
Ces temps d’expérimentations sont des moments irremplaçables de rencontres et d’échanges d’une grande richesse qui nous stimulent pour continuer dans cette voie !
Eh oui ! Une thèse c’est long à produire, ça demande beaucoup de recherches et on a déjà dans la tête le projet de refaire au printemps une nouvelle tesssonnade. Il y aura donc une suite!
à très bientôt!
Gwenolé